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  • Sous chaque profondeur se cache une nouvelle profondeur...pour la musique c'est identique, elle représente une odyssée quotidienne toujours riche d'expériences sensorielles, d'émotions et de sens qui lui permet d'être toujours en mouvement...
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22 août 2012

Controller 7

Controller 7 alias Tommy McMahon est né à San José, en Californie en 1979.  Ses premières années il les passe a fréquenter un tourne-disque et se nourrit l'esprit en regardant  Sesame Street à la télévision, il aime jouer dans la boue, et fait face aux premières chutes en tenant tête  à son vélo. Après avoir passé un certain temps de nonchalance, il remarque son aptitude a mémoriser les paroles de Run-DMC du morceau "You Be Illin'"»en particulier, il est fasciné par  le rythme (Beat) c'est ce qu'il retient de la musique déversée dans les années 80 sur MTV. Il va devenir obsédé par les bandes son, et la pratique du doublage largement répandu à cette époque. Il commence à jouer de la batterie en 1988 puis du piano. Avance rapide puisque quatre ans plus tard,  impatient et fourmillant d'idées suite aux leçons. Doué d' une bonne technique, il s'interresse également à différentes pratiques d'enregistrements, de boite à rythmes, et  découvre les claviers.Deux ou trois ans plus tard, ses obsessions aboutissent en créant ses mix-tape avec une platine vinyl à courroie, un lecteur de CD, sans séquenceur ou  mélangeur, et un lecteur de cassette  endommagé 8 pistes Il n'avait pas encore introduit encore l 'échantillonneur Ensoniq EPS, puisque  sa musique se matérialise en démos Bien que ces bandes ont été faites uniquement pour son propre plaisir, le rêve de raconter une histoire musicale qui parle a tous était là. Alors, quand une de ces démos est tombé dans les mains de Sole (qui a été le membre fondateur du label Anticon) en 1998, les choses ont commencé à prendre forme et a avancer rapidement pour lui.Les demandes d'instrumentaux ou de break se sont vite transformé en une série d'amitiés naissantes dans le milieu du Hip-Hop essentiellement. En 1999, alors qu'il vivait à Berkeley, 

Controller 7

Controller 7 a commencé à travailler sur une troisième démo aboutie.Le projet qui devait durer deux semaines a fini par prendre six mois pour être terminé, et après 4 séances de mixage.Ces pistes produites finissaient a ressembler a des  cours ou des devoirs (lui qui a toujours été un cancre notoire). Mais voilà il a finalement été libéré de son projet phare "Left Handed Straw"  au printemps 2000. Pressé initialement a une petite échelle ce disque fait main, est auto-produit , il a décrit cette oeuvre comme  une mixtape de "pulsations/battements/rythmes qui seront  bientôt  perdus... que pour lui cela ressemblait a de l'archivage. Comme une espèce ou peuple en danger qui allait disparaître cette musique était un hommage a des sons que nous perdons l'habitude d'utiliser, d'écouter et donc d'entendre. Après avoir reçu d'excellentes critiques, ce disque a été réédité, sorti par le label ANTICON. Cela lui a permis de donner de la visibilité à Controller 7 et de se faire connaître .Pour certains médias de l'autre côté de l'Atlantique il a toujours bien figuré aux places d'honneur en compagnie de D-Styles, RJD2, Dabrye, FOG, et autres consorts...

 

Controller_7_-_Genius_(bonus_beat)_320

 

Voici deux chroniques piochées sur le net qui traduisent le plaisir de découvrir l'univers de CONTROLLER 7 (une sur son premier disque, quand à l'autre une selection de morceaux Hip-Hop à sa sauce) :

controller7-lefthandedstraw1L’écurie Anticon ne regorge pas de tant de concepteurs musicaux que cela et Controller 7 en fait partie. Présentant son projet comme une collection de titres en passe d’être perdus, l’homme nous propose une trentaine de titres aux beats ravageurs (”Movie Trailer”, “Bunny Slippers”, “Unknown”, “Imagination Cycle”), aux ambiances froides d’apocalypse (”Stan”, “Follow The Light”, “Dismantled”, “The Forest”, “Unbalanced”), aux samples touchant (”Love”, “Yellow”) agrémentés parfois d’interludes sympathiques égayant un ensemble assez dark mais on ne peut plus efficace (”Test#2″, “Test#3″, “Test#4″ avec sa voix soul et “Test#5″ en hommage à Jacques Brel). Les Mcs se font rares mais quelques incursions de Sole et Alias se font remarquer sur des remixes de Deep Puddle Dynamics (”The Candle (rmx)”, “Rain Men”). Il est clair à l’écoute de cet album que son intérêt réside dans les nombreux beats de surcroît variés et en perpétuels changements de rythme qui nous permettent de prêter une oreille quasiment constamment attentive et ainsi de parvenir jusqu’à la fin de cet opus sans véritable ennui. Ce “Left Handed Straw” n’est autre qu’un superbe catalogue de beats comme jamais vous n’en avez entendu. Alors, que les adeptes de hip hop instrumental et les férus de conception musicale se ruent sur cette production qui les feront faire dans leur caleçon...

 


 

Bumps

 Dès la première plage, nous sommes prévenus de ce qui nous attend. DJ et producteur californien, anticonien de la première heure, aujourd'hui réfugié auprès de Sixtoo sur l'impeccable label canadien Bully Records, Controller 7 paie avec cet excellent "Bumps" son tribut au bon vieux rap. Le vrai, l'original, celui des noirs (MC Serch excepté), des beats funky qui tapent et des Mc's qui déchirent.

En temps normal, je déteste ce genre d'exercice. Les mix classic hip hop m'épuisent ou m'indiffèrent. Trop souvent, ils se traduisent par des compilations respectueuses et convenues parsemées sans surprise des quelques scratches de rigueur, de turntablism sans imagination. Mais parce qu'il sait s'affranchir de ce Hip Hop là, Controller 7 ne le momifie pas. Il lui offre une deuxième jeunesse, il le fait bouger, secouer, taper. Il le maltraite et le met en valeur à la fois. Il télescope les références et les sons pile au bon moment, par exemple quand le piano entêtant de "Shimmy Shimmy Ya" (Ol' Dirty Bastard) vient faire la liaison entre "Hand On The Pump" (Cypress Hill) et la trompette de "Have U.N.E. Pull" (Black Sheep).

J'aime ce mix. Il est devenu ma bande-son de l'été, et tout particulièrement ses premier et dernier tiers. Mais sans doute suis-je trop partial, trop sur la même longueur d'onde que Controller 7. Ses productions ne sont pas loin d'être ce que je préfère en matière de hip hop, aucune surprise qu'il en soit de même pour ses mix. Et pour bien faire, les artistes auxquels il a emprunté des morceaux sont précisément mes préférés – ou pas loin – du grand panthéon rap. Outre les habituels BDP, De La, Black Sheep, KRS One, Nas et Kool G. Rap, se bousculent ici les Hieroglyphics (via Del et Casual), le Project Blowed (via Volume 10), quelques female MC (MC Lyte et Sparky D) et d'autres encore, sur une plage entière ou par bribes. Bref, beaucoup, beaucoup de monde, puisque Controller 7 a fait entrer pas moins de 60 disques sur ce seul enregistrement.

J'aime ce mix. Sans doute suis-je aveuglé par ma passion pour Controller 7. Cependant, je le recommande de suite à tous ceux pour qui le Hip-Hop d'autrefois n'est qu'une histoire révolue et compliquée, je le conseille à tous ceux qui n'ont découvert qu'avant-hier que le Rap, finalement, c'était bien.

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