Paroles musicales...Mark Hollis

15 septembre 2009

Paroles musicales...Mark Hollis

"Trop souvent il y a une peur du silence et je pense que c'est quelque chose qui existe non seulement dans la musique mais aussi dans la vie en général. On nous impose à tout moment un bruit de fond, parce que dés qu'il y a du silence on se met à réfléchir, et ça c'est quelque chose d'assez terrifiant".

A la sortie de son premier disque solo en 1998, il prononcera des paroles qui paraissent aujourd'hui prophétiques. Il déclara lors d'une conférence de presse..."je ne sais pas si je ferai un autre album...Toutes ces choses là prennent du temps. Par exemple, j'ai travaillé sur "Westward Bound" avec un guitariste pendant une période de six mois, sans aucune pression : pour le plaisir et non pas dans un but précis. Puis il est venu un moment ou il m'a semblé avoir suffisamment d'éléments pour un album et à partir de là il a fallu encore deux pour achever la production. il faut savoir pourquoi on fait un disque et ce qu'on veut y faire qui n'a pas été fait sur le précédent."

Toutes les personnes qui attendent une suite à son disque paru il y a plus de dix ans, seront finalement moins surprises à la lecture de ces lignes. Il est vrai que ce disque demeure une expérience à lui tout seul, et une production qui emprunte à tant de genre dissemblables.

Beaucoup de journalistes musicaux furent désorienté à l'époque, produisant une attraction répulsion qui a laissé des traces. Car le retour du membre mythique de TALK TALK avait produit son effet, les médias s'étaient beaucoup intéressé à ce disque avant l'écoute de celui-ci. Et finalement n'avait pas su trouvé d'échos favorables auprès de Mark Hollis lui-même suites à leurs critiques. Déçu et lucide il avait lâché : "Je m'intéresse aux faits, et non pas aux illusions. D'ailleurs l'une des choses qui m'a posé le plus grand problème, c'est ce type de journalisme rock qui est basé sur les faux semblants. C'est pour cela que je ne lis plus les interviews, parce qu'il ne s'agit jamais de moi, mais de l'idée que quelqu'un se fait de moi et de façon générale la presse anglaise est terrifiante de ce point de vue là."