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issue fractale ?
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  • Sous chaque profondeur se cache une nouvelle profondeur...pour la musique c'est identique, elle représente une odyssée quotidienne toujours riche d'expériences sensorielles, d'émotions et de sens qui lui permet d'être toujours en mouvement...
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18 juillet 2016

Humour rose

Ventila

 

Un disque

Tourné

A une vitesse

Infinie

Permettrait

De passer

Le bras

A travers

 

Elle

Orchestra

Son silence

Puis

Se mit

Danse Tv

A chanter

Extraits d'un recueil paru chez Eres au mois de mai 2016

 

Humour rose

 

chazal_maison001

 

Malcolm de Chazal, gouache sur papier « Pourquoi écrire ? Eh bien, parce qu’il faut que l’arbre donne ses fruits, que le soleil luise, que la colombe s’accouple à la colombe, que l’eau se donne à la mer, et que la terre donne ses richesses aux racines de l’arbre» Malcolm de Chazal (journal quotidien «Le Mauricien» du 14 octobre 1961) Jean Paulhan écrit, dans sa préface à l’ouvrage "Sens-plastique" : « Il (Malcolm de Chazal) dit franchement de son œuvre qu'elle est une « littérature-peinture ». Ou encore, une sur-poésie (qui n'a que faire de règles.) ...» aphorismes en forme de poèmes courts : Dans les tableaux Cubistes La lumière Joue au loto. ---------------------- Les couleurs sont les empreintes digitales du soleil ---------------------- Le gris Est la robe du soir de la nuit ---------------------- Le noir est la lumière trouée ---------------------- Il faisait si chaud que les fleurs durent se servir de leurs couleurs comme éventails. ---------------------- Chaque oiseau a la couleur de son cri ---------------------- d’autres poèmes courts : La Nature Ignore Le déjà vu ---------------------- L'espace A Pour seule clé Le regard ---------------------- La vitre ne sait par quel côté se regarder pour se reconnaître. ---------------------- L'eau dit à la vague : "Tu me bois. - Comment le pourrais-je ? reprit la vague, je suis ta bouche." ---------------------- L'auto n'atteindra jamais la vitesse de la route. ---------------------- Tous les animaux sourient quand ils boivent. ---------------------- La pluie barbouillée de vent alla se laver les yeux dans l’étang ---------------------- La lumière mit la main dans le sac du soir et en tira une étoile. Malcolm de Chazal ("Poèmes", Jacques Pauvert, 1966) Quelques pensées et aphorismes courts : Pucele silence est un avocat qui plaide avec ses yeux. PuceL'idéaliste a la marche des orteils et le matérialiste a la marche des talons. PuceLa graine est le sac à main des plantes. PuceLe bruit de la cigale augmente le mal de dents. PuceLa rose, c'est les dents de lait du soleil. PuceL’œil a tous les gestes du poisson. PuceSur toute surface lisse, l'eau coule en serpentant. Sur le vernis des feuilles, l'eau luge. PuceSein : une pomme dans une poire où pointe un grain de raisin. Des pensées et aphorismes en rapport avec la couleur et la lumière : PuceSans l'ombre, la lumière ne pourrait chevaucher les objets, et le soleil irait partout à pied. PuceLorsqu'on tissera des robes en verre, mais à grains à cristaux, les femmes auront des robes multicolores et multi-tons, dont les effets varieront avec l'angle de frappe de la lumière. Et, comme la couleur change toute forme qu'elle vêt, hanches et bustes de femmes seront élastiques dans le soleil, augmentant la pulsation du désir chez l'homme, et rendant encore plus étendu son esclavage. PuceLa couleur est le chausse-pied de l'œil entre les formes des choses. Nature grise et délavée des paysages d'hiver; l'œil pris de biais entre les formes des choses ne touche plus la semelle de l'espace. PuceLa lumière, c'est le jeûne absolu. Elle est mangée par la plante, bue par l'eau, dévorée par les couleurs qui la coupent en sections. Si la lumière se nourrissait, tout disparaîtrait à vue, englouti par elle, et le temps même y passerait. PuceToutes les couleurs sont des filtres à différents degrés, qui servent d'écumoires au soleil, tels des verres-fumés naturels filtrant l'écume du soleil. Le premier effet du feu est de brûler cet écran, c'est de brûler la couleur avant de s'attaquer à la substance même de la matière. PuceSons et lumière sont associés. S'il y a un ton de la couleur, il y a aussi un timbre de la couleur. Si le ton de la couleur est uniforme sur les tissus, le timbre, lui, varie selon les régions du corps que le tissu vêt. Les formes du corps donnent aux couleurs leur timbre. Flûtée dans les plis des aisselles, tambourinante sur l'arrière-train, clarinettant à l'avant-bras, saxophone au haut des cuisses, castagnette sur les genoux que la robe claque, hautbois dans la région du cou, la couleur sur le buste est un xylophone sur lequel tapent et retapent les deux marteaux feutrés et ouatés des seins. Les formes du corps humain mettent du « vivant » à la couleur et orchestrent les teintes en gammes à l'infini. PuceJe donne à toute forme de vie corps et visage humains, afin de lui faire révéler ses secrets. Cela, tous les poètes l'ont fait mais dans un but flou et spécifiquement esthétique alors que j'y mets une intention philosophique avec le but bien défini de découvrir du nouveau. PuceSi le regard pouvait faire pont entre les deux rives d'un ruisseau, on verrait courir le ruisseau dans le sens contraire. Il n'est comme d'essayer de voir deux choses à la fois, pour mettre le regard sens dessus dessous. PuceSur toute surface lisse, l'eau coule en serpentant. Sur le vernis des feuilles, l'eau luge. PuceLa nature est le plus beau livre d'images, mais nous ne nous arrêtons, hélas! qu'à la couverture. Pour arriver à feuilleter ce super-album, il faudrait pouvoir décortiquer la plante, la fleur et le fruit comme un oignon qu'on épluche, ou procéder comme avec un orchestre, dont on goûte en détail les composants, tout en conservant pleinement l'audition de l'ensemble. Ainsi, pour apprécier la beauté de la fleur à plein, il faudrait pouvoir « goûter », tour à tour, de la fleur les stries, les zébrures, les flaques colorées, le grain, le velouté, les marbrures élastiques, l'éclat,le sombre et le dessin ; la chair et l'esprit ; les symboles, le vase et le décor ; la scène, la rampe et les coulisses ; l'orchestration des couleurs et le mariage des formes; l'architecture et le tableau. Mais pour arriver à « éplucher» la fleur, comme un oignon qu'on décortique, ne faudrait-il pas, du moins, que l'homme ait su, d'abord, se créer des plans dans le regard ? Malcolm de Chazal

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