Sous un Saul slameur
... " Ma mère m'a raconté qu'elle a dû sortir précipitamment d'un concert de James Brown pour filer à l'hopital : je voulais sortir..."
... " Jusqu'à 18 ans, mon choix musical était uniquement dicté par le Hip-Hop. Pas même de R'n'B, rien d'autre que le Hip-Hop ! Tout simplement parce que c'était l'âge d'or du genre, que j'ai grandi à New-York, que je me donnais au breakdance...Ce n'est que quand j'ai été à l'université qu'un de mes copains m'a initié à d'autres musiques. Jusque là je n'avais jamais entendu une note de Coltrane, de Miles Davis, des Last Poets, de Nina Simone ou de Gil Scott Heron. On découvrait les vieux James Brown, les Meters, on organisait des soirées lors desquelles on jouait les disques originaux qui étaient samplé dans le Hip-Hop "...
... " Après l'université, j'ai eu un ami qui partageait mon appartement et qui m'a fait découvrir Led Zeppelin et Yes. Un acteur du film "SLAM" m'a fait écouter Radiohead, le Rock est ainsi rentré dans ma vie. En 94, j'ai eu ma période anglaise, je me suis mis a écouter Massive Attack, Galliano, Young Disciples, Portishead, Bjork, Goldie. Quand tout le monde à Brooklyn où je vivais ne parlais que de JAY-Z et Biggie, moi j'étais branché sur les Anglais. C'était du Hip-Hop. Tricky délivrant ses pensées sur fond de Breakbeat tordus fut un choc ! "...
SAUL WILLIAMS est un être musical exceptionnel. Son père était pasteur, de lui il a peut être hérité de son phrasé particulier qui ressemble au prêche ? C'est aussi un magicien des mots, ce sont des incantations, presque des formules magiques. C'est aussi un poète qui respecte des équations rythmiques, on peut prendre son texte comptant sur la signification, le message. Mais aussi être impressionné par la musicalité du propos, se laisser entrainer par le rythme du texte. Ne vous laissez pas influencer même si il n'est plus dans la Hype du moment, écoutez-le, il vous en restera toujours quelque chose de précieux.